Centrafrique/Médias : La liberté de la presse implique la responsabilité des professionnels des médias.

Bangui, 27 août (ACAP)- Le président centrafricain, M. François Bozizé a déclaré lundi 27 août 2007 que « la liberté de la presse à laquelle aspire tout professionnel de la communication ne peut se prévaloir d’exister sans se préoccuper des autres libertés ».



C’était à l’occasion de l’ouverture officielle des travaux des Premiers Etats Généraux des Médias Centrafricains (Pegmc) en début d’après midi au Palais de l’Assemblée nationale à Bangui.

Selon le président de la République, la liberté de la presse est inhérente à la démocratie. Cependant, « elle a ses limites et ses garde-fou que le journaliste doit admettre sans qu’ils ne lui soient imposés ». C’est pour lui une telle attitude de la part des professionnels des médias « qui permet de croire qu’il y a un journalisme responsable dont le but fondamental est de servir la société ».

Pour le Président François Bozizé, « il n y a jamais de liberté sans responsabilité ». Et « la vraie responsabilité du journaliste d’aujourd’hui est de stimuler le développement socioéconomique de son pays par son engagement professionnel ».

« Etre responsable dans notre entendement signifie exercer et déployer son initiative, chercher avec courage, discerner avec lucidité les voies et moyens efficaces et crédibles d’avoir accès aux sources, aux événements qui, au-delà de la sensation, intéressent vraiment le public. Il s’agit de rendre compte honnêtement des événements », a-t-il dit.

Car, a-t-il fait remarquer, « une information non vérifiée peut livrer des personnes innocentes à la vindicte populaire, une plume cyniquement manipulatrice peut ruiner une carrière et provoquer des tragédies ».

Il a enfin émit le vœu que ces PEGMC engagent des réflexions sérieuses sur les pistes à explorer pour renforcer la formation initiale et continue des journalistes centrafricains afin qu’ils puissent maitriser les règles élémentaires de la profession.

« Une bonne démocratie a besoin d’une presse active et efficace, une presse de qualité, crédible qui informe correctement », se félicitant du fait que la République Centrafricaine est le premier pays d’Afrique Centrale à adopter le principe de la dépénalisation des délits de presse.

Le ministre en charge de la Communication, M. Aurélien Simplice Zigas, a quand à lui fait le sombre état des lieux des médias centrafricains tant du public que du privé et a déclaré que ces PEGMC sont une occasion de faire l’autopsie de la presse nationale pour un avenir meilleur de la République Centrafricaine.

Notez que la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Président de l’Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet, du Premier ministre, Elie Doté, de M. Maxime Mbénga, qui a représenté le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Centrafrique.

Signalons que les premières assises des médias centrafricains regroupent plus de 200 participants venus de l’intérieur du pays, d’Afrique de l’Ouest, des experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), de l’Unesco ainsi les représentants des Centrafricains de la diaspora. Les travaux prendront fin le 1er septembre prochain.


Mardi 28 Aout 2007
J.Soupou/ACAP
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