Centrafrique : Le Dialogue Politique Inclusif préoccupe les Centrafricains de tous bords

Bangui, 16 déc. (ACAP) – Dans tous les coins de la capitale centrafricaine, voire au bureau, les Centrafricains, accrochés à leur poste récepteur, suivent à la loupe le déroulement du Dialogue Politique Inclusif (DPI), ouvert le lundi 8 décembre dernier à Bangui.
Pour ces compatriotes, ces assises sont essentielles dans la mesure où le sort et l’avenir du pays et du peuple centrafricain en sont tributaires, surtout pour le retour de la paix dans le pays.



« Les protagonistes et les acteurs politiques centrafricains ont finalement compris que les Centrafricains ont beaucoup souffert », fait remarquer M. Florent Pounindji, chef de section personnelle à l’Office National d’Informatique (ONI).

Pour ce dernier, les résolutions du DPI devraient permettre de mettre fin définitivement à la guerre et d’entamer des actions de développement de la République.
« Pendant que les autres pays avancent positivement, déplore-t-il, nous sommes en train de sombrer dans des querelles fratricides inutiles ».

Et pourtant M. Florent Pounindji se dit optimiste quant au dénouement heureux du DPI. « J’ai l’espoir que les Centrafricains, au sortir de ce forum politique historique, de part la qualité des participants, vont serrer la ceinture et coude à coude, bâtiront notre chère patrie meurtrie par des décennies de crises récurrentes», conclut-il.

« Nous voulons que notre pays décolle à l’instar des Etats qui nous entourent », affirme pour sa part Mme Mireille Rematchi, agent de bureau à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) Bangui. Et pour cela, il faut que la paix revienne définitivement en République Centrafricaine.

Quant à un compatriote qui s’est réservé l’anonymat « nous ne voulons plus vivre ces crises militaro-politiques qui ne profitent pas au peuple centrafricain», avant de relever les insuffisances reprochées au gouvernement à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du DPI.

Pour cet autre citoyen qui a requis l’anonymat, « le prochain gouvernement devrait être constitué de cadres plus compétents et devrait faire de la bonne gouvernance son leitmotiv, pour le bien-être du peuple centrafricain ».

Quant à Eric, un vendeur ambulant, d’une vingtaine d’années et orphelin de père, le problème centrafricain n’est pas différent de celui de Jérusalem, détruit par les rois qui se disputaient le leadership.

« Néhémie qui a voulu reconstruire cette ville tombée en ruine s’est heurté à des résistances tant internes qu’externes », ajoute-t-il.

« Notre président veut donner une autre image à la République Centrafricaine, et voilà qu’il se bute à des actions héroïques de ses adversaires », explique Eric, qui a toutefois souhaité que le Dialogue Politique Inclusif ait un dénouement heureux pour la reconstruction du pays.

C’est dire que toutes les catégories de la population centrafricaine suivent avec intérêt le DPI car elles y voient la fin du calvaire du peuple centrafricain.



Mardi 16 Décembre 2008
APL/ACAP
Dans la même rubrique :