Centrafrique : Boganda, Père fondateur et pionnier de l’indépendance de la République Centrafricaine

De 29 mars 1959 et 29 mars 2009, voici aujourd’hui 50 ans que la République Centrafricaine continue de pleurer Barthélemy Boganda, celui que tous les fils et toutes les filles de Centrafrique considèrent comme le père fondateur de ce pays.



Né le 4 avril 1910 dans un faubourg de la région de Mbaïki, d’une famille de cultivateurs, s’occupant lui-même avec amour de ses terres, il s’est toujours montré très fier de ses origines paysannes quand il prônait « je suis, se plaisait-il à dire, un paysan de la Lobaye occupé à planter mes caféiers et mes poivriers ».

Mais très tôt, B. Boganda décida de consacrer au relèvement moral et matériel du peuple oubanguien au moment ou l’Oubangui-Chari s’éveillait alors à la vie politique.

Cet homme de Dieu, qui a puisé dans son sacerdoce les vertus les plus sublimes qu’engendrent sa foi pour appuyer son action et atteindre le but qu’il s’est résolument dressé, notamment celui de promouvoir l’évolution politique, économique, et sociale, renverser les barrières du tribalisme, du racisme.

C’est de cette considération que va naître, le Mouvement de l’Evolution Sociale de l’Afrique Noire (MESAN) en 1951 et dont le programme se résume aux cinq verbes du MESAN : nourrir soigner, instruire, loger et vêtir.

L’année des grandes réalisations commencent en 1958 avec les transformations profondes dans les domaines des idées et des institutions parmi lesquelles, l’accueil du Général De Gaulle à Brazzaville le 24 août 1958 vote de la 5ème République où l’Oubangui-Chari vote massivement le référendum 28 septembre 1958 etc.…

Désigné président du gouvernement de la République Centrafricaine, B. Boganda devient membre de droit du conseil exécutif. L’attention qu’il porte aux problèmes de sa communauté, sa sagesse et son hardiesse constituaient le fer de lance de ses actions jusqu’à sa disparition tragique en 1959.

Après B. Boganda beaucoup de régimes se sont succédé et aucun n’a su jusqu’ici conjuguer les cinq verbes du MASAN chers au président Fondateur, mais se sont illustrés dans la mal gouvernance qui n’a fait que aggravant la pauvreté du peuple centrafricain.

La RCA sombrait de plus en plus dans un chaos généralisé, d’où le sursaut patriotique du 15 mars 2003, qui porta le Général d’Armée François Bozizé à la Reine du pouvoir en Centrafrique dont la préoccupation constante est d’assurer la promotion sociale par le travail (Kwa na Kwa).

Convaincu que le bonheur du peuple centrafricain na peut se réaliser que dans la paix, il a convoqué en décembre dernier le dialogue politique inclusif dont la réussite continue de surprendre plus d’une personne.

Aujourd’hui donc, la célébration du cinquantième anniversaire de la mort de Barthélemy Boganda devrait être placée sous le signe de la paix en vue d’aborder les actions de développement allant dans le sens de la mise en œuvre des cinq verbes du MESAN.

Dimanche 29 Mars 2009
APL/Acap
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