Centrafrique : 50ème anniversaire de la mort du Président fondateur de la RCA, Barthélemy Boganda

Bangui, 29 mars (ACAP)- Les festivités marquant le cinquantième anniversaire de la mort du Président fondateur de la République Centrafricaine, Barthélemy Boganda, décédé le 29 mars 1959 dans un crash d’avion, se sont déroulées dimanche sur toute l’étendue du territoire national.



Le Présidentde la République François Bozizé déposant les gesbes de fleurs, Photo-ACAP/Kobadobo
Ce matin, le Président de la République François Bozizé s’est rendu sur les lieux du crash, dans la préfecture de la Lobaye au Sud de Bangui, où il est prévu le dépôt de gerbes de fleurs sur le monument du feu Président, un défilé funèbre ainsi que la visite des épaves de l’appareil du malheur.

A Bobangui son village natal situé à une soixantaine de Km de Bangui, les mêmes activités sont prévues toujours sous la présidence du Chef de l’Etat, tandis que le drapeau est mis en berne et les débits de boisson fermés sur toute l’étendue du territoire jusqu’au soir.

Né le 4 avril 1910 à Bobangui une petite localité de Mbaïki dans la préfecture de la Lobaye, orphelin, Barthélemy Boganda a été récupéré et élevé par un missionnaire catholique français du nom Le Salloch.

Ainsi donc, il subit une éducation quasi totalement religieuse. Il fait ses études primaires et secondaires à la mission Saint Paul de Bangui et à Kisantu au Congo Belge (actuelle République Démocratique Congo) puis aux grands séminaires de Brazzaville et de Yaoundé pour les études théologiques.

Le 17 mars 1938, il est ordonné prêtre à la cathédrale Notre Dame de Bangui et exerce cette fonction dans plusieurs villes du pays.





Vue des épaves de l'appareil, Photo-ACAP/Kobadobo

En sa qualité de premier prêtre et premier intellectuel oubanguien, il décide de s’engager dans la politique en 1946 et ce, par le truchement des assemblées territoriales instaurées par la Constitution de la IV République française en se faisant élire le 10 novembre de la même année comme représentant du peuple oubanguien, pour lutter contre la colonisation.

Déterminé dans sa lutte pour la promotion et la liberté des Noirs, il crée un parti politique , le Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (MESAN) en 1950 dont le programme politique se résume dans ses cinq verbes : « Nourrir, soigner, instruire, loger, vêtir ».

Après un combat politique déjà intense et remarquable, il réussit à proclamer la République Centrafricaine, ancienne Oubangui, le 1er décembre 1958 et la dote d’une devise « Unité-Dignité-Travail », d’un drapeau et d’un hymne « La Renaissance », tout cela dans la perspective des indépendances des colonies française réunies dans l’AEF.

Aussi est-il nécessaire de souligner qu’au-delà de ses actions au niveau national pour la liberté du peuple centrafricain, Barthélemy Boganda avait une vision panafricaniste et prônait mais en vain, la fusion des colonies de l’AEF et des Etats-Unis d’Afrique, en vue de la construction d’une Afrique solide et prospère. Car, disait-il, « malheur à l’homme seul ».

Malheureusement, le 29 mars 1959, il meurt dans le crash d’un avion français de retour de Berbérati, une ville de l’intérieur du pays.

Il a fallu attendre le 13 août 1960 pour que le Président David Dacko proclame l’indépendance de la RCA.









Une vue du défilé funèbre, Photo-ACAP/Kobadobo

Dimanche 29 Mars 2009
Soupou/Acap
Dans la même rubrique :