Le Conseil National de la Médiation (CNM) tient à remercier et à rassurer toutes les personnes qui l’ont interpellé ces derniers temps-ci à travers plusieurs articles de presse, comme dans :
Le journal Médias + n° 240 du 21 février 2011 sous le titre : « Médiature : Echec d’un rendez-vous de dialogue exclusif ! » ;
Le journal Le Confident n° 2665 du 02 mars 2011 sous le titre : « Les opposants politiques de France écrivent à Pomodimo » ;
Le journal Le Peuple n° 3341 du 02 mars 2011 sous le titre : « Le Médiateur de la République serait-il dépassé par la crise post-électorale ? » ;
Pour ne citer que ceux là.
En effet, depuis la campagne d’information et de sensibilisation menée en octobre 2010, si le CNM avait poursuivi dans cette dynamique de communication de masse et de proximité en rendant régulièrement compte de ses activités, tout malentendu et toute incompréhension auraient dû être évités. Les contraintes du déménagement en novembre dernier et de l’organisation de la rencontre des Médiateurs de l’Afrique Centrale à Bangui, à l’initiative du CNM, reportée de décembre 2010 à janvier 2011, en sont quelque peu les principales raisons de ce manque de communication.
A titre de rappel : « le Conseil National de la Médiation a pour mission principale l’amélioration des relations entre les citoyens en vue de protéger et de promouvoir leurs droits », telles sont les dispositions communes des articles 104 alinéa 2 de la Constitution du 27 décembre 2004 ayant consacré le CNM et 2 alinéa 1 de la Loi n° 60.004 du 20 juin 2006 portant Organisation et Fonctionnement du CNM, laquelle mission recommande à plus de sagesse, patience, modération, sens élevé d’écoute et de conciliation. Et le CNM étant piloté par un collège solidaire de Conseillers Nationaux avec à leur tête un d’entre eux promu en qualité de Médiateur de la République, en l’occurrence présentement S.E. Monseigneur Paulin Pomodimo, interpeller ou indexer (à tort ou à raison) ce dernier ou tout autre Conseiller National dans le cadre strict du fonctionnement du CNM, c’est interpeller ou indexer tous les autres Conseillers Nationaux dans leur individualité.
De tout ce qui est écrit et en faisant allusion à la situation de quasi crise qui prévaut depuis la proclamation officielle et définitive des résultats électoraux par la Cour Constitutionnelle le 13 février 2011, le CNM voudrait saisir cette première occasion pour apporter les éclairages qui suivent :
• Toutes les composantes des forces vives de la Nation (Majorité présidentielle et Opposition démocratique confondues) témoigneront de ce que le CNM n’a jamais ménagé un seul effort pour jouer son rôle premier d’appel à la modération, au dialogue, à la concertation, en vue de rechercher les voies et moyens de résolution de la moindre situation de crise ;
• Le CNM a toujours été prompt à s’impliquer sans réserve ni parti pris conformément à son éthique d’indépendance, dans la gestion et résolution des crises qui ont perturbé au risque de compromettre fatalement le processus électoral aujourd’hui à mi-chemin. La conclusion des accords politiques de février et août 2010, le report symbolique du dépôt des candidatures en décembre 2010, et la révision et signature du Code de Bonne Conduite Politique aussi en décembre 2010, sont à son initiative ce, grâce aux appuis et bienveillance sollicités et obtenus des plus hautes Autorités de la République et des Partenaires au développement (BINUCA, OIF, UE, UA, France…) ;
• De la situation de quasi crise dans laquelle semble être replongée la Nation depuis la proclamation officielle et définitive par la Cour Constitutionnelle ce, en prélude à la tenue du second tour des législatives du 27 mars prochain, le CNM remercie toutes les forces vives de la Nation qui, comme d’habitude, ont répondu très favorablement à son invitation, ce qui témoigne de leur entière confiance à cette Institution de par la spécificité de sa mission. A ce jour aucune zone d’ombre ni déclaration de méfiance, de contestation voire de renoncement à la main tendue du CNM n’est perceptible ni du côté des acteurs de la Majorité présidentielle ni du côté des acteurs de l’Opposition démocratique réunissant le Collectif des Forces du Changement (CFC) et la mouvance du candidat indépendant Ange-Félix PATASSÉ ;
• Le Président de la République Chef de l’Etat, premier garant de l’indépendance du fonctionnement du CNM, a aussi témoigné cette confiance en autorisant sur le plan institutionnel le Ministre d’Etat chargé de l’Administration du Territoire et sur le plan politique les plus hauts représentants du parti KNK qui l’avait investi, à répondre favorablement aux invitations du CNM, lesquels manifestent aussi bien tout leur sens bienveillant au dialogue et à la concertation ;
• Du vendredi 18 février 2011 à ce jour, le CNM a effectué plus d’une dizaine de rencontres avec les représentants de la Majorité présidentielle, du KNK, du CFC, de la mouvance du candidat indépendant Ange-Félix PATASSÉ, et avec la Présidente du Comité de Pilotage du processus électoral – Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique ce, au nom du BINUCA ;
• Des préalables formulés par le CFC le 18 février, le CNM continue d’agir et de s’informer sur les tenants et aboutissants de chaque situation, ce qui a fait l’objet d’une fidèle présentation au Président de la République et au Procureur de la République. Le fait d’avoir déjà obtenu au moins un résultat satisfaisant comme la libération du candidat du RDC de Dédé Mokouba Appolinaire MBESSA, est révélateur du dévouement du CNM pour sa mission d’amélioration des relations entre les citoyens, et de protection et promotion des droits humains ;
• La mouvance PATASSÉ reçue très récemment, le mardi 01er mars 2011, a eu à formuler avec bienveillance à l’endroit du Président de la République Chef de l’Etat ce, par le CNM interposé, entre autres interpellations, le cas du chef de sécurité de l’ancien Président de la République Ange-Félix PATASSÉ qui fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire. Ce qui est bien évidemment une autre sérieuse préoccupation pour le CNM, qui a déjà entamé des contacts pour s’informer des tenants et aboutissants y relatifs ;
• S’agissant de l’intention annoncée de l’Opposition démocratique de ne pas participer au second tour des législatives du 27 mars, autant cela relève de l’entière liberté des acteurs politiques concernés, autant cela n’a pas manqué d’interpeller le CNM qui multiplie depuis cette date du 18 février 2011 les contacts pour tenter de faire asseoir autour d’une même table tous les acteurs concernés ;
• Enfin, quant à la demande de l’annulation pure et simple des élections groupées du 23 janvier 2011 comme l’a appelée d’autres voix à l’endroit du CNM, il est clair ici de relever qu’une telle initiative n’est pas du ressort direct du CNM. Toutefois, le CNM reste attentif et en éveil à toute sollicitation portant sur l’intérêt premier de la quiétude et des droits des citoyens, et de la paix durable en République Centrafricaine.
Encore une fois merci pour toutes ces interpellations citoyennes et merci pour toute votre bienveillante attention.
Fait à Bangui, le 03 mars 2011
Le journal Médias + n° 240 du 21 février 2011 sous le titre : « Médiature : Echec d’un rendez-vous de dialogue exclusif ! » ;
Le journal Le Confident n° 2665 du 02 mars 2011 sous le titre : « Les opposants politiques de France écrivent à Pomodimo » ;
Le journal Le Peuple n° 3341 du 02 mars 2011 sous le titre : « Le Médiateur de la République serait-il dépassé par la crise post-électorale ? » ;
Pour ne citer que ceux là.
En effet, depuis la campagne d’information et de sensibilisation menée en octobre 2010, si le CNM avait poursuivi dans cette dynamique de communication de masse et de proximité en rendant régulièrement compte de ses activités, tout malentendu et toute incompréhension auraient dû être évités. Les contraintes du déménagement en novembre dernier et de l’organisation de la rencontre des Médiateurs de l’Afrique Centrale à Bangui, à l’initiative du CNM, reportée de décembre 2010 à janvier 2011, en sont quelque peu les principales raisons de ce manque de communication.
A titre de rappel : « le Conseil National de la Médiation a pour mission principale l’amélioration des relations entre les citoyens en vue de protéger et de promouvoir leurs droits », telles sont les dispositions communes des articles 104 alinéa 2 de la Constitution du 27 décembre 2004 ayant consacré le CNM et 2 alinéa 1 de la Loi n° 60.004 du 20 juin 2006 portant Organisation et Fonctionnement du CNM, laquelle mission recommande à plus de sagesse, patience, modération, sens élevé d’écoute et de conciliation. Et le CNM étant piloté par un collège solidaire de Conseillers Nationaux avec à leur tête un d’entre eux promu en qualité de Médiateur de la République, en l’occurrence présentement S.E. Monseigneur Paulin Pomodimo, interpeller ou indexer (à tort ou à raison) ce dernier ou tout autre Conseiller National dans le cadre strict du fonctionnement du CNM, c’est interpeller ou indexer tous les autres Conseillers Nationaux dans leur individualité.
De tout ce qui est écrit et en faisant allusion à la situation de quasi crise qui prévaut depuis la proclamation officielle et définitive des résultats électoraux par la Cour Constitutionnelle le 13 février 2011, le CNM voudrait saisir cette première occasion pour apporter les éclairages qui suivent :
• Toutes les composantes des forces vives de la Nation (Majorité présidentielle et Opposition démocratique confondues) témoigneront de ce que le CNM n’a jamais ménagé un seul effort pour jouer son rôle premier d’appel à la modération, au dialogue, à la concertation, en vue de rechercher les voies et moyens de résolution de la moindre situation de crise ;
• Le CNM a toujours été prompt à s’impliquer sans réserve ni parti pris conformément à son éthique d’indépendance, dans la gestion et résolution des crises qui ont perturbé au risque de compromettre fatalement le processus électoral aujourd’hui à mi-chemin. La conclusion des accords politiques de février et août 2010, le report symbolique du dépôt des candidatures en décembre 2010, et la révision et signature du Code de Bonne Conduite Politique aussi en décembre 2010, sont à son initiative ce, grâce aux appuis et bienveillance sollicités et obtenus des plus hautes Autorités de la République et des Partenaires au développement (BINUCA, OIF, UE, UA, France…) ;
• De la situation de quasi crise dans laquelle semble être replongée la Nation depuis la proclamation officielle et définitive par la Cour Constitutionnelle ce, en prélude à la tenue du second tour des législatives du 27 mars prochain, le CNM remercie toutes les forces vives de la Nation qui, comme d’habitude, ont répondu très favorablement à son invitation, ce qui témoigne de leur entière confiance à cette Institution de par la spécificité de sa mission. A ce jour aucune zone d’ombre ni déclaration de méfiance, de contestation voire de renoncement à la main tendue du CNM n’est perceptible ni du côté des acteurs de la Majorité présidentielle ni du côté des acteurs de l’Opposition démocratique réunissant le Collectif des Forces du Changement (CFC) et la mouvance du candidat indépendant Ange-Félix PATASSÉ ;
• Le Président de la République Chef de l’Etat, premier garant de l’indépendance du fonctionnement du CNM, a aussi témoigné cette confiance en autorisant sur le plan institutionnel le Ministre d’Etat chargé de l’Administration du Territoire et sur le plan politique les plus hauts représentants du parti KNK qui l’avait investi, à répondre favorablement aux invitations du CNM, lesquels manifestent aussi bien tout leur sens bienveillant au dialogue et à la concertation ;
• Du vendredi 18 février 2011 à ce jour, le CNM a effectué plus d’une dizaine de rencontres avec les représentants de la Majorité présidentielle, du KNK, du CFC, de la mouvance du candidat indépendant Ange-Félix PATASSÉ, et avec la Présidente du Comité de Pilotage du processus électoral – Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique ce, au nom du BINUCA ;
• Des préalables formulés par le CFC le 18 février, le CNM continue d’agir et de s’informer sur les tenants et aboutissants de chaque situation, ce qui a fait l’objet d’une fidèle présentation au Président de la République et au Procureur de la République. Le fait d’avoir déjà obtenu au moins un résultat satisfaisant comme la libération du candidat du RDC de Dédé Mokouba Appolinaire MBESSA, est révélateur du dévouement du CNM pour sa mission d’amélioration des relations entre les citoyens, et de protection et promotion des droits humains ;
• La mouvance PATASSÉ reçue très récemment, le mardi 01er mars 2011, a eu à formuler avec bienveillance à l’endroit du Président de la République Chef de l’Etat ce, par le CNM interposé, entre autres interpellations, le cas du chef de sécurité de l’ancien Président de la République Ange-Félix PATASSÉ qui fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire. Ce qui est bien évidemment une autre sérieuse préoccupation pour le CNM, qui a déjà entamé des contacts pour s’informer des tenants et aboutissants y relatifs ;
• S’agissant de l’intention annoncée de l’Opposition démocratique de ne pas participer au second tour des législatives du 27 mars, autant cela relève de l’entière liberté des acteurs politiques concernés, autant cela n’a pas manqué d’interpeller le CNM qui multiplie depuis cette date du 18 février 2011 les contacts pour tenter de faire asseoir autour d’une même table tous les acteurs concernés ;
• Enfin, quant à la demande de l’annulation pure et simple des élections groupées du 23 janvier 2011 comme l’a appelée d’autres voix à l’endroit du CNM, il est clair ici de relever qu’une telle initiative n’est pas du ressort direct du CNM. Toutefois, le CNM reste attentif et en éveil à toute sollicitation portant sur l’intérêt premier de la quiétude et des droits des citoyens, et de la paix durable en République Centrafricaine.
Encore une fois merci pour toutes ces interpellations citoyennes et merci pour toute votre bienveillante attention.
Fait à Bangui, le 03 mars 2011