Aurélien Agbénonci constate que des déplacés internes vivent encore dans des conditions précaires

Bangui, 6 fév. (ACAP) - Le Coordonnateur humanitaire en République Centrafricaine, Aurélien Agbénonci a relevé qu’une accalmie est enregistrée en Centrafrique et malgré cette accalmie, quelques personnes délacées qui reviennent chez elles vivent dans des conditions précaires dues aux problèmes de santé et d’accès à l’eau, lors d’une conférence de presse, mardi 2 février 2016 à Bangui.



Aurélien Agbénonci constate que des déplacés internes vivent encore dans des conditions précaires
L’objectif de cette conférence de presse est de rendre compte des activités humanitaires en République Centrafricaine.
 
« La communauté humanitaire continue à apporter son assistance aux personnes affectées » qui reviennent chez elles, a déclaré Aurélien Agbénonci. Seulement, a-t-il déploré, « plus de la moitié de ces populations, soit plus de 2,3 millions de personnes, reste dans un besoin urgent d’assistance alimentaire humanitaire presque trois ans après le déclenchement de la violence dans le pays ».
 
D’après lui, en plus de la situation sécuritaire tendue dans certaines régions, à causes des groupés armés, les déplacés qui reviennent dans leurs villages ou viles initiales ont « une alimentation extrêmement pauvre et insuffisante ».
 
Il est à noter que dans la perspective de faire face aux problèmes humanitaires, le Fonds Commun Humanitaire, un mécanisme de financement multi-bailleurs humanitaires établi en République Centrafricaine, après un appel qu’il a lancé, a obtenu une allocation de 9 millions de dollars, soit à peu près 4,5 millions de francs CFA.
 
Les objectifs principaux de ce financement consistent à répondre aux besoins humanitaires urgents des populations dans les zones sérieusement touchées par la crise et renforcer la centralité de la protection en s’assurant de la réduction de la violence intercommunautaire.
 
Un vœu est cher à Agbénonci, « le transfert de compétence aux ONG nationales intervenant dans le domaine humanitaire ».
 
Pour rappel, il faut préciser qu’en 2015, les humanitaires ont fait en sorte que 37.000 garçons et 35.000 filles ont bénéficié d’activités éducatives.

 

Lundi 8 Février 2016
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP