« Ce rapport n’est pas la finalité du travail que nous attentons tous, mais c’est le début d’un processus qui se repartisse avec des étapes bien définies et une feuille de route pour la mise en œuvre de ce nouveau outil à notre portée. Ce rapport final du diagnostic stratégique de l’écosystème de l’identité digital et de l’état civil du Projet de gouvernance numérique du secteur public fait partie de l’axe prioritaire de Plan National de Développement(PND) 2024 à 2028 » a déclaré Enock Gotias à l’ouverture de l’atelier.
Il poursuit tout en affirmant que cette action témoigne l’engagement constant du Président de la République à soutenir l’ensemble des activités que mène l’unité de gestion du Projet de Gouvernance du Secteur Public (PGNSP) a-t-il ajouté.
« Cet atelier a permis au consultant de la Banque mondiale, au groupe de travail sectoriel, et aux partenaires techniques et financiers de pouvoir fédérer l’ensemble des acteurs concernés autour de ce nouveau outil de travail » a précisé Enock Gotias.
Selon Jean Symphorien Ngama-Piault, Directeur général de la décentralisation de l’Etat-Civil, après la crise qu’a connue le pays, le Gouvernement Centrafricain devrait disposer d’une banque des données fiables en ce qui concerne l’Etat Civil de chaque citoyen.
Au vu du document que dispose la Rédaction, l’écosystème d’identification en RCA repose sur deux composantes axes principales, qui prennent en compte l’état civil par enregistrement des faits vitaux notamment les déclarations des naissances et des systèmes de document d’identité qui permettent de fournir une preuve d’identité des différents segments de la population.
La Carte Nationale d’Identité (CNI) pour les citoyens centrafricain, la carte de résident pour les étrangers ayant statut légal, et la carte de refugié pour les personnes sous protection internationale sont des documents légaux qui interviennent désormais dans cet écosystème digital.
« Ces documents d’identification sont bien plus qu’un simple justificatif qui matérialisent la reconnaissance d’un individu par l’Etat et rend possible les interactions avec les institutions publiques et privées. Ils sont essentiels pour exercer ses droits, participer à la vie économique et faire pleinement partie de la société. L’identification est également au cœur des efforts économiques dans le domaine de modernisation de l’Etat, de la décentralisation des services, et de l’efficacité administratif » a dit Guido Rurangwa, représentant résident de la Banque Mondiale.
Le Premier Ministre Félix Moloua, en lançant les travaux de cet atelier, précise que les enjeux autour de ce rapport final est l’accès de la population aux droits humains fondamentaux et aux services de bases.
« L’avenir de notre administration, de notre démocratie et de nos services sociaux de bases dépend de nos capacités à donner une identité à chaque citoyen et à identifier tous les résidents étrangers. Sans une identité juridique pour un citoyen, il va demeurer invisible aux yeux de l’administration, exclu des politiques publiques, et devient vulnérable » a conclu le Chef du Gouvernement.