Afrique : Appel aux financements des agences nationales de presse

Brazzaville, 15 déc. (ACI)- Le ministre congolais de la Communication, chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Alain Akouala Atipault, a plaidé le 12 décembre à Brazzaville pour le financement des Agences de Presse Nationales dans la sous-région, afin de relever le défi de devenir des rédacteurs en chef de l’actualité africaine.



« Le gouvernement congolais est prêt à soutenir les initiatives que prendra l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a rassuré le ministre Akouala Atipault à l’issue du séminiare sous-régional des responsables des Agences de presse nationales africaines réunis du 9 au 12 décembre dernier dans la capitale congolaise.

« L’un des défis majeurs du continent dans le domaine de l’information en dehors du développement, c’est le fait que l’Afrique souffre d’un sentiment d’être à la périphérie de la planète en termes de couverture de l’actualité », a-t-il fait remarquer aux experts et participants au séminaire sous-régional de Brazzaville.

« L’information est une arme meurtrière. Elle fait du tort au continent car diffusée et distillée par les grands médias, des grosses agences de presse internationale », a relevé le ministre congolais de la communication.

« J’ai la faiblesse de croire qu’aucun média n’est libre au monde. Tous les média ont une ligne éditoriale qui sert de canevas à travers lequel l’on perçoit le continent », a-t-il estimé.

« Il nous faut enrichir l’espace francophone avec ce genre de rencontre avec l’OIF. Nous sommes prêts à organiser une autre rencontre à Brazzaville », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le responsable du programme média à l’OIF, M. Tidiane Dioh a interpellé chaque acteur à prendre acte des recommandations et résolutions finales du séminaires sous-régional des Agences de presse nationales de Brazzaville.

« Dans quelles années, l’on se rendra compte que l’information est devenue est une matière première au même titre que l’eau et le pétrole. Et que ceux qui posséderont le monde, se sont ceux-là qui posséderont l’information. La rapidité de l’information sera le prochain enjeu dans le domaine des nouvelles technologies », a-t-il insisté auprès des participants.

« L’information a ceci de particulier et de mervilleux, c’est que si les hommes connaissent les frontières , les idées ne connaissent pas les frontières », a renchéri M. Dioh.

« Nous allons repartir de Brazzaville, rassurés et régonflés à bloc. J’espère simplement que le souffle qui s’est levé au Congo pourra irradier toutes l’Afrique Centrale, parce que, simplement, pour l’Afrique francophone, il s’agit du destin qui est nécessairement collectif. A peu près 300 millions de personnes qui sont dans 17 pays qui représentent en viron 10 millions de KM2 où se joue l’enjeu », a-t-il avoué.

« Dans le domaine de la presse, l’enjeu est le même. Il s’agit de penser l’Afrique francophone comme un seul bloc uni. Ce genre de rencontre sert à favciliter les contacts entre les responsables d’agences de presse d’un même ensemble géographique », a reprécisé l’OIF.

Organisée sur le thème principal « Quel avenir pour les agences de presse nationales d’Afrique Centrale ? », cette réunion de Brazzaville, a regroupé entre autres les experts de l’OIF, les directeurs généraux, directeurs et responsables des agences de presse nationales de la sous-région venus du Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République Démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tome et Principe, Tchad et de Djibouti, a-t-on noté.

Mercredi 17 Décembre 2008
ACI/ACAP
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